Une plage par jour de l’année ! Telle est la fierté d’Anguilla,
située à portée de Saint-Martin. Son nom lui vient de sa forme,
celle d’une anguille. Ses plages somptueuses sont à l’épreuve des
modes. Ici, point de concentration touristique ! Le petit nombre
d’habitants reste supérieur à celui des visiteurs. Une poignée
d’hôtel de luxe à 1 000 dollars la chambre offre à ses clients
venus de Paris ou de Manhattan des plages parfaitement désertes,
des menus étoilés, servis avec Bordeaux Millésimé… Le dernier chic
en somme ! Anguilla est aussi réputée pour ses offices religieux.
Une bonne vingtaine de chapelles catholiques, mormons, adventistes,
protestantes… se disputent les fidèles. La foule entoure
l’officiant. Il chante. L’assistance bat des mains … Ainsi bat la
vie sur Anguilla. Fortune déposée à l’abri des palaces ou des
yacht de luxe mouillés en mer.
Ces deux îles sont deux jardins unis pour un même destin. L’une a
la fierté de ses champs de cannes. L’autre a déjà la terre en
vacances. Saint-Kitts fut la première terre britannique des
Caraïbes en 1623. Depuis, l’île n’a cessé de cultiver son style
anglais depuis la place centrale « the circus » de Basseterre, sa
capitale, jusqu’à la cérémonie du thé, que ne manquerait aucun de
ses 30 000 habitants. C’est une immense plantation de cannes à
sucre : sa première richesse. La visite déniche quelques trésors :
la forteresse de Brimstone, réputée imprenable, conquise en un clin
d’œil par les Français aussitôt reprise par les Anglais. Nevis, sa
voisine, offre un autre paysage. L’atmosphère paisible qui règne à
Charlestown, sa mini capitale Main Street, boutiques d’un autre
siècle, quelques hôtels de luxe dispersés le long des plages douces
font de Nevis une oasis de charme. A la fin du XVIIIe siècle,
Nelson y venait faire ses provisions d’eau. Il rencontra Frances
Nisbet, fille de planteur, qu’il épouse en 1787 en l’église
Saint-John de Fig Tree.